Quand la performance nuit à l’espace de vulnérabilité

Rédigé par le 15 novembre 2017

Comme le mentionne le Dr Brené Brown dans une de ses conférences Tedx, nous en sommes rendus au point où une vie ordinaire est devenue synonyme d’une vie sans signification. Ce qui mène à la peur de ne pas être assez, la peur de passer inaperçu en quelque sorte.

Cette peur mène tout droit dans le pattern de la performance qui consiste à se donner à fond, mais vraiment à fond jusqu’à ce que nous arrivions à nos fins. Ce n’est pas une mauvaise stratégie, elle fonctionne, car des millions de personnes l’utilisent chaque jour.

Ce pattern de performance mène à l’épuisement. Je l’ai testé quelques fois ! Au début, j’ai même cru que c’était moi qui n’étais pas assez solide. Je me suis donc reposé et j’ai cherché à poursuivre l’application de ce pattern en m’y prenant différemment. Le résultat fut le même : l’épuisement.

Le pattern de performance ne vient pas uniquement avec une production plus élevée, ou encore, des résultats plus probants. Le pattern de performance vient aussi avec une insécurité. Une insécurité de ne pas être assez, ne pas en faire assez, de pas produire assez.

Dans cet espace, le jugement, la critique, la comparaison, la culpabilité, l’autosabotage, le manque de confiance, le manque d’estime et le manque d’amour de soi, jouent en boucle, l’un après l’autre et parfois même l’un avec l’autre.

Dans cet espace, je passe donc en mode protection afin de me prévenir du pire. Quand je me sens éreinté, je continue en me disant que ça se terminera bientôt. Dans cette illusion, je pousse, je travaille encore plus fort, je passe encore plus de temps à la tâche. Puis arrive un moment où j’ai besoin de repos. Je décroche donc un peu ou je prends quelques jours de congé, pour revenir encore plus motivé que jamais à y arriver. Je reprends donc le pattern pour finir par ressentir cette insécurité et repartir en vrille dans tous les états mentionnés plus haut.

Lorsque je suis à me protéger, je ne suis pas dans un état optimal pour accéder à mes ressources. Mes ressources de créativité, mes ressources d’influence, mes ressources… tout simplement.

Lorsque je suis à me protéger, je ne suis pas non plus dans cet espace si important de vulnérabilité. Pour accepter d’être vulnérable, il est impératif de s’ouvrir, de s’exposer. Mais comme vulnérabilité rime davantage avec faiblesse que courage dans notre société, on y pense plus d’une fois avant de se laisser aller.

Quand je me coupe de ma vulnérabilité, je me coupe d’une foule d’autres choses aussi, car la vulnérabilité est le socle de la créativité, le socle de l’amélioration continue, le socle de l’ouverture du cœur, le socle de relations nourrissantes, etc.

À chercher à performer à tout prix, je me coupe d’accéder à ces ressources si importantes. Importantes pour l’influence qu’elles ont sur les résultats que j’obtiens. Et encore plus importantes quant à leurs contributions à la qualité de mon expérience.

La vulnérabilité mène à l’ouverture du cœur, et le cœur est le meilleur des remèdes pour guérir le pattern de la performance.